Né en 1947 d'un père d'origine russe, Serge Riaboukine débarque à Paris à la fin des années 70 pour se lancer dans sa passion, le théâtre. Il entre ainsi au Conservatoire d'art dramatique, et commence d'emblée, avant même d'avoir achevé sa formation, à travailler sous la houlette de Jean-Hugues Anglade, lui aussi alors tout jeune, qui met en scène le drame campagnard "Scènes de chasse en Bavière". Dès lors, Riaboukine ne cessera plus de travailler, mettant son imposante présence physique et son exubérance naturelle au service du jeune cinéma d'auteur. On le remarque définitivement à l'écran en 1993 dans Le mari de Léon, de Jean-Pierre Mocky, où il tient le rôle de Léon, un homme à tout faire dont la passion pour son employeur éclate lorsque celui-ci lui met une Lolita dans les bras... Drôle de film mais un rôle en or pour Riaboukine, qui apparaît également régulièrement dans les comédie de Pierre Salvadori : truand dans Cible émouvante, prof de théâtre dans Les apprentis et kidnappeur pathétique dans ...Comme elle respire. Voisin de Manuel Poirier en Normandie, il participe également aux films de ce dernier. Mine de rien, avec son physique d'ogre débonnaire, Serge Riaboukine trouve petit à petit sa place dans le paysage cinématographique français. Revu en petit dans Les grandes bouches, le deuxième film de Bernie Bonvoisinn, puis en haut de l'affiche de Peau d'homme et cœur de bête, il est aujourd'hui l'ex-mari d'Agnès Jaoui dans Une femme d'extérieur. Toujours présent au théâtre par ailleurs (il a travaillé, au cours des années 80, avec Jérôme Deschamps, Antoine Vitez, Jean-Louis Martinelli ou Isabelle nanty, entre autres), Serge Riaboukine a, en 1996, monté son deuxième one-man-show, intitulé "Légèrement déca".
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