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Klaus Kinski
Acteur

Biographie

  Klaus Kinski


Nikolaus Gunther Nakszynski est né le 18 octobre 1926 à Zappot en Pologne. Fils d'un chanteur d'opéra de second rang et cadet de quatre enfants, il est élevé dans la misère et doit très tôt vivre du produit de ses vols et rapines. À seize ans et demi, il est mobilisé dans l'armée allemande en pleine déroute. Blessé au cours des derniers combats, il est fait prisonnier. Devant ses compagnons de captivité, il monte pour la première fois sur les planches. Sans que ce soit pour autant une véritable vocation, c'est vers le théâtre qu'il se dirige au lendemain de sa libération, survenue en 1946. Après quelques petits rôles sans importance, il se révèle, sous le nom de Klaus Kinski, dans deux pièces de Cocteau : "La Machine à écrire", puis La Voix humaine" (1947), un long monologue dans lequel il incarne le rôle d'une femme désespérée, et dont la représentation fait scandale. Peu après, pour d'obscures raisons, Klaus Kinski est incarcéré à Wittenau, l'hôpital psychiatrique de Berlin. Retrouvant la liberté, il repart à la recherche des contrats, et effectue en 1948 ses débuts cinématographiques dans MORITURI d'Eugen York. Quelque peu déçu par cette première expérience, il refuse toute nouvelle proposition quand, en 1951, Anatole Litvak lui propose une courte apparition dans une superproduction : LE TRAITRE. Pourtant, le doute s'installant de nouveau en lui, il revient au théâtre. Jusqu'en 1955, date à laquelle deux films vont le "lancer" définitivement : SARAJEVO de Fritz Kortner, et LOUIS II DE BAVIÈRE d'Helmut Kaütner. C'est en 1964 que débute la " période italienne " de Klaus Kinski, entrecoupée de brefs séjours en Allemagne, avec le tournage de GUERRE SECRÈTE, co-réalisé par Terence Young, Christian-Jaque et Carlo Lizzani. Habitué des productions de second rang, films d'épouvante, de guerre ou d'aventures, il figure surtout au générique des westerns " spaghettis " : on le voit notamment affronter Clint Eastwood dans ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS, de Sergio Leone, ou Jean-Louis Trintignant dans l'insolite film de Sergio Corbucci, LE GRAND SILENCE. On l'aperçoit aussi dans la fresque de David Lean LE DOCTEUR JIVAGO. Enfin, il est choisi par Yves Boisset pour être l'interprète de son premier film : COPLAN SAUVE SA PEAU. Grace à Werner Herzog et à son AGUIRRE, LA COLÈRE DE DIEU, Klaus Kinski trouve enfin la consécration auprès du public et de la critique. Désormais, il tournera des rôles complexes dans des films ambitieux où il peut donner toute sa démesure : L'IMPORTANT C'EST D'AIMER, d'Andrzej Zulawski ; NUIT D'OR, de Serge Moati; LA CHANSON DE ROLAND, de Frank Cassenti ; ZOO ZÉRO, d'Alain Fleischer... Werner Herzog lui confie à nouveau deux roles hors du commun : le vampire de NOSFERATU, FANTOME DE LA NUIT, remake du classique de Murnau, aux cotes d'Isabelle Adjani et Bruno Ganz, et le soldat assassin de WOYZECK. Déjà père de la comédienne Nastassja Kinski, née le 24 janvier 1961 à Berlin, Klaus Kinski est alors marié avec Minhoï ; ils ont pour fils le jeune Nanhoï. En 1976, Klaus Kinski publie son autobiographie : "Crever pour vivre " (Éditions Pierre Belfond). Parmi les derniers films de Klaus Kinski, on relèvera ceux de Werner Herzog, qui lui aura offert jusqu'au bout ses meilleurs rôles, soit cinq opus d'AGUIRRE, LA COLÈRE DE DIEU (1972) à COBRA VERDE (1987). Dans cette ultime collaboration, il est un trafiquant d'esclaves, proclamé vice-roi du Dahomey. Auparavant, il avait incarné FITZCARRALDO, l'aventurier irlandais, passionné de bel canto et suffisamment fou pour faire passer un lourd bateau au-dessus d'une colline amazonienne. Au cours des années quatre-vingt on remarqua également Kinski en doux jardinier muet dans LA FEMME ENFANT, en infâme capitaine d'industrie dans LOVE AND MONEY, en thérapeute du sexe dans BUDDY, BUDDY, ou en agent secret israélien dans LA PETITE FILLE AU TAMBOUR. Entier et peu porté à la conciliation, Kinski passe pour avoir refusé d'être d'ALLEMAGNE ANNÉE ZÉRO de Roberto Rossellini (1947); de JULIETTE DES ESPRITS de Federico Fellini (1964); le SAINT-FRANÇOIS D'ASSISE de Liliana Cavani (1965) (remplacé par Lou Castel); du GRAND PRIX de John Frankenheimer (1966); des DAMNÉS de Luchino Visconti (1968) (remplacé par Helmut Griem); de PORCHERIE de Pier Paolo Pasolini (1968) (remplacé par Pierre Clémenti); des UNS ET LES AUTRES de Claude Lelouch (1980) (remplacé par Daniel Olbrichsky); d'EXCALIBUR de John Boorman (remplacé par Nicol Williamson) (1980) ou d'IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE de Sergio Leone (1981) (remplacé par James Woods) ! Au théâtre, après la "Voix humaine", Kinski fut le Prince Muychkine dans l'"Idiot" d'après Dostoïevski (1952); le prince de Galles dans "Henry IV" de Shakespeare sous la direction de Fritz Körtner (1956) ou le Dauphin dans "Sainte-Jeanne" de George-Bernard Shaw (1959). Il donna également de nombreux récitals : "Kinski récite Villon" (1951 à 1954); "Récital Rimbaud" (1958) ou "Jesus Christus Erloser" (1971), un spectacle librement inspiré du "Nouveau Testament". À la télévision, Kinski joua dans "Die Kurve" de Peter Zadek (1961) d'après Tankred Dorst, "The Beauty and the Beast" de Roger Vadim (1983) avec Susan Sarandon, "The Hitchhicker" de David Wickes (1984) et "Timestalkers" de Michael Schultz (1986) aux côtés de Lauren Hutton. On lira avec intérêt la suite donnée par Kinski à ses mémoires : "J'ai besoin d'amour" (Éd. Michel Lafon, Paris, 1990). Plusieurs livres lui ont également été consacrés. Citons : "Kinski" de Jean-Marie Sabatier (Éd. R & B, Munich, 1979), "Kinski" de Philippe Setbon (Éd. PAC, Bordeaux, 1979) et "Kinski" de Philippe Rège (Éd. P. M. Favre, Lausanne, 1987). Kinski est décédé prématurément, le 23 novembre 1991, à Lagunitar (Californie), à l'âge de 65 ans.

Notons en guise d'hommage, que l'admiration de toute sa vie fut Anna Magnani, une comédienne qui fut bouleversante comme lui dans la "Voix humaine" de Jean Cocteau. Il n'aura finalement pas accompli son rêve de disparaître au cours d'une ultime croisière en mer. Il aura toutefois eu le temps de réaliser un de ses vœux les plus chers : la réalisation d'un film consacré à Paganini, ce musicien auquel l'Église refusa une sépulture en raison d'une vie par trop scandaleuse. Son fils Nanoï Kinski y jouait le fils de Niccolo Paganini et Deborah, la dernière compagne de Kinski, interprétait la femme du génial violoniste.

Filmographie

  Klaus Kinski


Affiche de Le temps d
Le temps d'aimer et le temps de mourir

Affiche de Et pour quelques dollars de plus
Et pour quelques dollars de plus

Affiche de Aguirre, la colère de Dieu
Aguirre, la colère de Dieu

Affiche de Nosferatu Fantôme de la Nuit
Nosferatu Fantôme de la Nuit












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