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Jean Renoir
Réalisateur, Acteur, Scénariste

Biographie

  Jean Renoir


Jean Renoir est né à Paris le 15 septembre 1894. Il est le deuxième fils du peintre Auguste Renoir (1841-1919), auquel il consacrera en 1962 un livre de souvenirs. Son frère aîné Pierre (1885-1952) sera acteur de théâtre et de cinéma (il incarnera notamment, sous sa direction, Louis XVI dans LA MARSEILLAISE); un troisième frère, Claude (1901-1969), s'orientera vers la production; il ne faut pas confondre ce dernier avec Claude Jr (né en 1913), fils de Pierre, qui fera carrière comme opérateur de prises de vues, souvent aux côtés de son oncle mais aussi d'autres réalisateurs tels que Clouzot, Astruc, Vadim, etc. Précisons enfin que la chef-monteuse Marguerite Renoir (alias Mathieu), bien que collaboratrice fidèle de Jean pour un grand nombre de films, n'a aucun lien de parenté avec lui. Jean Renoir eut, dès l'âge le plus tendre, la révélation du monde du spectacle en assistant aux représentations du Guignol des Tuileries sous la conduite de sa nourrice Gabrielle, un des modèles de son père. Cette vision cocasse grinçante, de l'existence, jointe à la fréquentation des milieux artistiques et à l'héritage des traditions impressionnistes (amour de la nature) conditionnera son style de cinéaste. À partir dé 1907, la famille Renoir s'installe dans le Midi, à Cagnes-sur-Mer. Jean fait des études un peu dispersées, qui seront interrompues par la guerre. Il envisage un moment une carrière militaire (à l'école de cavalerie de Saumur) mais une grave blessure au cours d'un engagement en Alsace l'en détourne. Permissionnaire, il a la révélation des premiers films de Charlot et des MYSTÈRES DE NEW YORK, qui précisent sa vocation. Celle-ci sera définitivement affirmée (alors même que son père eût préféré le voir s'orienter vers la céramique) par la découverte, vers 1923, des films de Mosjoukine et de Stroheim. Avec quelques amis, dont le futur producteur Pierre Braunberger, il se lance dans le cinéma, en commençant par écrire un scénario pour sa jeune épouse Catherine Hessling que réalisa Albert Dieudonné (CATHERINE 1924), puis en prenant lui-même les commandes de la mise en scène, pour LA FILLE DE L'EAU Il sera son propre producteur pour son film suivant, NANA, qui essuiera un grave échec commercial. Par la suite, alterneront les ouvrages de commande et les essais d'avant-garde. C'est surtout avec le parlant que Jean Renoir va s'affirmer comme un maître incontesté de L'"école française". La rencontre avec Michel Simon, puis les engagements successifs dans la voie d'un cinéma "de nature", cher à Pagnol, des adaptations littéraires (Flaubert, Maupassant, Zola) et des productions militantes, sous l'égide du Front Populaire, vaudront autant de chefs-d'œuvre, de LA CHIENNE à LA BÊTE HUMAINE, de BOUDU au CRIME DE MONSIEUR LANGE. En 1937, Renoir tourne LA GRANDE ILLUSION, grand film pacifiste dont le retentissement sera mondial. Non moins important, mais incompris à sa sortie, LA RÈGLE DU JEU (1939) sera comme le chant du cygne d'un monde bourgeois à la dérive. En 1940, après un essai de tournage manqué en Italie fasciste, Renoir s'embarque pour les États-Unis. Il y épouse, en secondes noces, la nièce du réalisateur Alberto Cavalcanti, Dido Freire, et s'y fera plus tard naturaliser. Après quelques années d'activité dans les studios américains et un voyage aux Indes (où il réalise LE FLEUVE), Renoir rentre en Europe pour tourner des films, en couleurs, de plus en plus stylisés, témoignant d'un certain désenchantement, d'une sorte de légèreté panthéiste qui contraste avec la franchise rugueuse de ses œuvres d'avant-guerre. Certains y voient les signes regrettables d'un déracinement, d'autres au contraire d'un affinement décisif de son talent. C'est l'époque du CARROSSE D'OR, de FRENCH CANCAN, d'ÉLÉNA ET LES HOMMES, du DÉJEUNER SUR L'HERBE. Durant ses dernières années, Renoir écrit en outre des pièces de théâtre ("0rvet", "Carola"), des romans ("Les cahiers du Capitaine Georges", "Le cœur à l'aise", "Le crime de l'anglais","Geneviève"), une autobiographie ("Ma vie et mes films"). Au Festival d'Arles en 1954 il met en scène "Jules César" de Shakespeare. La jeune critique et les cinéastes de la Nouvelle Vague l'admirent intensément. Son dernier film, en 1970, co-produit par les Télévisions française et italienne, LE PETIT THÉÂTRE DE JEAN RENOIR, est un hommage ultime au Guignol de son enfance et aux contes d'Andersen. C'est l'œuvre d'un "éternel débutant" à qui, en 1975, Hollywood a décerné un Oscar pour l'ensemble de sa carrière. Le 12 février 1979, Jean Renoir meurt à Beverly Hills où il était installé depuis plusieurs années. " Sur cette terre, tout le monde a ses raisons ", avait déclaré Renoir (acteur d'occasion) dans LA RÈGLE DU JEU : ce pourrait être la devise de l'homme aussi bien que du cinéaste. Sensible à toutes sortes d'influences, œuvrant dans mille direction, amoureux de la vie et du spectacle sous toutes leurs formes, Renoir, comme l'a dit François Truffaut, " a tout absorbé, tout compris, s'est intéressé à tout et à tous".

Filmographie

  Jean Renoir


Affiche de La règle du jeu
La règle du jeu

Affiche de La grande illusion
La grande illusion

Affiche de Le fleuve
Le fleuve

Affiche de Les Bas-Fonds
Les Bas-Fonds












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