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Jean Gabin
Acteur, Producteur

Biographie

  Jean Gabin


Acteur français, né le 17 mai 1904, Jean Gabin, de son véritable nom Jean Alexis Gabin Moncorgé, est né à Paris, 23, boulevard Rochechouart, entouré de ses six frères et sœurs. Il est le fils de Joseph Gabin et d'Hélène Petit, chanteurs de café-concert. C'est sa sœur Madeleine qui l'élève à Mériel, dans l'Oise. À l'âge de quatorze ans, Jean qui voulait être conducteur de locomotive, se brouille avec son père qui rêvait de voir son fils suivre sa trace. Il exerce différents métiers : cimentier, magasinier ou vendeur de journaux. Réconcilié avec son père, celui-ci le fait entrer comme figurant aux "Folies Bergère". Après son service militaire dans la Marine, il devient "doublure" aux "Bouffes-Parisiens" et, prenant goût au spectacle, parcourt la France, de 1925 à 1927 avec un tour de chant. Mistinguett le remarque et le fait engager au "Moulin-Rouge". Il crée deux opérettes aux "Bouffes-Parisiens". En 1928, il est l'interprète de deux courts sketches sonorisés avec le comique Dandy : OHÉ ! LES VALISES et LES LIONS. Et, alors que le "parlant" se lance dans l'opérette et la comédie de boulevard, il débute, en 1930, officiellement au cinéma, avec CHACUN SA CHANCE, aux côtés de Gaby Basset qui deviendra sa femme. De 1931 à 1933, Jean Gabin joue les amoureux naïfs et "pousse la chansonnette". Marqué par sa vie d'ouvrier, il en a gardé la rudesse et le langage. Il n'appréciera jamais la parade ni le monde. Derrière l'acteur se profile un personnage. C'est grâce à des hommes comme Julien Duvidier (LA BANDERA), Jean Renoir (LES BASFONDS), Marcel Carné (LE QUAI DES BRUMES) et Jacques Prévert pour les dialogues, que Jean Gabin trouvera sa consécration. Ainsi naît ce personnage que le critique André Bazin appelait " le héros tragique du cinéma contemporain". Prolétaire, déclassé ou déserteur, il cristallisait à l'écran tous les espoirs et toutes les luttes de cette époque. C'est aussi la première grande époque de Gabin, à laquelle, brutalement, la guerre va mettre fin. Mobilisé dans la marine, à Cherbourg, le 2 septembre 1939, Jean Gabin, après avoir obtenu une permission exceptionnelle pour terminer REMORQUES, quitte la France pour les États-Unis où il tourne deux films, MOON TIDE et THE IMPOSTOR. Engagé dans les Forces Navales Françaises Libres en 1943, il fait partie de la Division Leclerc en 1944 et se retrouve démobilisé en 1945, avec la Médaille Militaire et la Croix de Guerre. Pour son retour sur les écrans français, Prévert et Carné lui écrivent un rôle dans LES PORTES DE LA NUIT, aux côtés de Marlène Dietrich; mais le projet n'aboutira pas et c'est Yves Montand et Nathalie Nattier qui en seront les vedettes. En 1949, Jean Gabin crée, avec succès, une pièce d'Henry Bernstein "La Soif". Le mythe de l'"homme traqué" s'estompe en même temps que le comédien s'affirme et compose, avec la même vigueur de caractère, des types très différents : ouvrier dans LA NUIT EST MON ROYAUME; paysan dans LE PLAISIR; industriel dans LA VÉRITÉ SUR BÉBÉ DONGE; le Maréchal Lannes dans NAPOLÉON ou médecin dans LE CAS DU Dr LAURENT. Mais c'est grâce à sa création du gangster désabusé de TOUCHEZ PAS AU GRISBI que Jean Gabin entamera une seconde carrière, retrouvant Jean Renoir (FRENCH CANCAN) et Marcel Carné (L'AIR DE PARIS). Dans le cinéma français - et même international (bien qu'il se refuse, en général, à tourner à l'étranger). Jean Gabin occupe la place d'un "monument". Ses cheveux ont blanchi, la silhouette s'est épaissie. Le comédien prend le poids de son âge et campe avec la même aisance. Le même succès, les commissaires, MAIGRET TEND UN PIÈGE : les chefs de bande, MÉLODIE EN SOUS-SOL : les grands bourgeois, LES GRANDES FAMILLES : les terriens irréductibles, L'AFFAIRE DOMINICI. Il a pour partenaires les plus célèbres et les plus grands des comédiens : Brigitte Bardot (EN CAS DE MALHEUR), Simone Signoret (LE CHAT), Sophia Loren (VERDICT), Jean-Paul Belmondo (UN SINGE EN HIVER) ou Alain Delon (LE CLAN DES SICILIENS). Michel Audiard et Pascal Jardin sont désormais ses dialoguistes attitrés. "Gabin, disait de lui Jean-Pierre Melville, une nature, une présence, un admirable comédien de composition. Notre seul acteur américain". En 1960, sur le plateau où il tourne LES VIEUX DE LA VIEILLE, Jean Gabin reçoit la Croix de la Légion d`Honneur. Pour L'ÂGE INGRAT, il fonde avec Fernandel, sa société de production : la "Gafer" (de Gabin et Fernandel). Après quarante ans de carrière à l`écran il a toujours su conserver la faveur du public. En 1974, sur des paroles de Jean-Loup Dabadie et une musique de Philippe Green, il enregistre "Ce que je sais", qui deviendra un disque à succès. La conscience professionnelle de Jean Gabin est proverbiale. Il ne se livre guère, ayant un véritable mur entre sa vie privée et sa carrière d'acteur. Le cinéma ne tient dans sa vie que la place du "métier". Hors de celui-ci, il retrouve sa ferme en Normandie, ses chevaux et sa vie familiale qu'il a su préserver des indiscrétions. Dans sa 73e année, Jean Gabin meurt, le 15 novembre 1976, des suites d'une congestion pulmonaire, compliquée d'ennuis cardiaques et d'hypertension. Selon ses dernières volontés, il est incinéré et l'urne contenant ses cendres est jetée. en pleine mer au large de Brest. Depuis sa mort il demeure, grâce aux nombreuses reprises de ses films par la Télévision, un comédien très populaire. Un hommage lui a été rendu par la profession cinématographique lors de la remise des Césars en 1987 un prix "Jean Gabin" est décerné chaque année au meilleur jeune comédien français. Un de ses amis, le scénariste André G. Brumelin a raconté la vie du grand acteur (Gabin, Éd. Robert Laffont 1987).

Filmographie

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Le pacha

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L'air de Paris

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La grande illusion

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